Longtemps, j’ai résisté à la tentation d’avoir un téléphone portable. J’avais un répondeur à la maison avec appel à distance. Au début, c’était de la taille d’une valise, puis petit à petit, cet ustensile qui n’était pas encore incorporé à la ligne téléphonique a rapetissé jusqu’à prendre les dimensions d’une boite de chocolats. Il y avait des cabines téléphoniques à tous les coins de rue et donc, il suffisait que j’utilise une carte téléphonique pour appeler chez moi et être connecté au monde. Le reste du temps, j’étais libre, sans être importuné par quelque démarcheur ou connaissance envahissante, quand je faisais mes courses ou que je regardais les gens passer à la terrasse d’un café
Puis les cabines ont disparu les unes après les autres et je me suis résigné à me procurer un mobile à clapet, que j’ai utilisé essentiellement pour envoyer ou recevoir des SMS. C’était utile lorsque j’avais rendez-vous à l’extérieur et que la personne que je devais rencontrer ou moi avions du retard. Je l’utilisais rarement pour téléphoner car, de toute façon, il était en permanence sur mode vibreur et je n’entendais que rarement sa sonnerie. En plus il n’était pas rare que je l’oublie chez moi.
Ce n’est qu’il y a quelques années que je suis passé au smartphone, plus exactement au moment de l’épidémie de covid puisque je me rendais fréquemment en Belgique et qu’il était nécessaire de présenter un QR code à la sortie du train pour ne pas être refoulé vers Paris.
Contrairement à beaucoup de gens, je suis très loin d’être dépendant au mobile. Je n’y ai installé aucun jeu, aucune musique. Je n’y réponds que rarement, lorsque je suis dans un lieu suffisamment isolé pour parler sereinement. Et je continue de me servir de mes yeux pour contempler le monde qui m’entoure, que ce soit dans les transports en commun, dans la rue ou en voyage. Les deux seules fonctions que j’ai appris à utiliser, c’est l’application de comptage de pas, puisque mon médecin souhaite que j’en fasse au moins dix mille par jour et l’appareil photographique que j’utilise pour illustrer mes chroniques sur 👉 www.nudeoexpo.art
Lorsque je vais dans des vernissages, je prends donc systématiquement en photo ce que je vois. Mais je ne parle pas forcément de tout. Pour que j’écrive quelque chose dans ma chronique, il faut déjà que ça me plaise, car je ne parle pas de ce que je n’aime pas. De toute façon, qui suis-je pour dire du mal d’une œuvre qui reflète peut-être l’âme de l’artiste ou de celles et ceux qui l’apprécient ? Ensuite, il faut que l’exposition dure suffisamment longtemps pour que ma chronique paraisse avant qu’elle ne soit terminée. Enfin et surtout, il faut je me sente inspiré.
D’une façon générale, je parle beaucoup de moi car c’est un sujet qui m’intéresse et que c’est sans aucun doute celui que je connais le mieux. Il faut donc que l’œuvre dont je parle puisse me renvoyer à mes propres sentiments ou à mes propres souvenirs. Cela peut venir de ce qu’elle représente, de sa facture, de ses couleurs, de sa tonalité, mais aussi de ma rencontre avec l’artiste ou de la façon dont j’ai été accueilli à son exposition.
Il arrive que les œuvres soient belles mais que l’inspiration ne vienne pas. Il arrive aussi que le temps d’exposition soit trop court pour que ma chronique soit publiée avant que les œuvres cessent d’être montrées aux visiteurs, ce qui enlève beaucoup d’impact à ce que je pourrais écrire dessus. Parfois, il y a trop de vernissages dans la même période, et on ne peut pas parler de tout le monde. Et puis, je prends aussi des photographies sur ce que je vois dans la rue. Ce sont parfois des scènes cocasses, souvent éphémères.
Je m’arrête de temps en temps sur ce qu’il y a dans mon téléphone et je trouve dommage de ne pas avoir pu en montrer certaines. Voici donc, pêle-mêle certains clichés qui me semblent intéressants
Excellent concert de The Molotovs aux Etoiles en juin 2025. Outre qu'elle joue superbement bien, la guitariste Issey Cartlidge bouge avec énergie, vitesse et grâce à la fois
Tableau d´Obou Gbais
La galerie Hoop
Tableau d´Obou Gbais
Très intéressant vernissage en juillet 2025 de la galerie Hoop, au 63 rue de Saintonge à Paris, où j'ai découvert le travail de l'artiste Obou Gbais qui allie modernité et tradition sénegalaise en peignant des visages recouverts de masques tribaux.
Sous le nom de "Back to the Street" le photographe Jean-Baptiste Pellerin illumine depuis plusieurs années les murs de Paris avec ses photos qu´il fait des passants du monde entier, ici, sous le porche, à l´entrée de la cour des Petites Écuries, dans le dixième arrondissement.
Tableau de l´artiste Yin InChui, qui puise beaucoup de son inspiration dans les guerres et les conflits actuels, lors d´un très beau vernissage en juillet 2025, à la galerie Artverse, 5 bis rue de Beauce, dans le troisième arrondissement.
"Happy few" par Thierry Bruet
"Portail spatio-temporel" par Thierry Bruet
Magnifique vernissage en septembre de Thierry Bruet avec des peintures magistrales qui marient une technique d´un grand classicisme et des anachronismes quasi-surréalistes.
Une belle devanture, en passant, en octobre 2025
Un café qui rêve de strass
et en première photo, en haut de l´article, la pleine lune vue de chez moi, en aôut 2025